Aussi sympathiques soient-ils, il n’est pas certain que les « projets phares » de parc de promenade, de maison des associations, d’écomusée, de skate parc, ou de jardins familiaux constituent les véritables enjeux de la prochaine mandature.
Bien d’autres sujets paraissent aujourd’hui beaucoup plus fondamentaux pour l’avenir de la commune et des Mallemortais. Ils détermineront la vie démocratique de notre communauté et l’avenir de notre cadre de vie bien au-delà de la mandature à venir.
La rénovation de la gouvernance municipale :
Ouverture, transparence, droit à l’information, écoute des citoyens, démocratie participative, refus du clientélisme, refus des passe-droits, acceptation du débat par les élus. ..
Il est temps de changer de gouvernance. Soit les projets de la municipalité apparaîtront comme imposés par une minorité, soit ils apparaîtront comme réellement partagés par l’ensemble de la population. A partir de là, il sera possible de créer une nouvelle dynamique et de nouvelles perspectives pour notre commune.
L’établissement du Plan Local d’Urbanisme (PLU) :
La nouvelle équipe municipale va avoir en charge l’établissement du Plan Local d’Urbanisme. Dans ce cadre des choix majeurs pourraient être faits qui modèleront notre village pour les décennies à venir et les générations futures. Il est fondamental que l’ensemble des Mallemortais y soit étroitement associé. Jusqu’à aujourd’hui ceci n’a absolument pas été le cas, les travaux sur le PLU ont été conduits dans la plus grande opacité, avec des orientations contestables, et sans aucune concertation avec la population. Depuis bientôt six ans que ces travaux ont été lancés il n’y a eu à Mallemort qu’une seule et unique réunion publique dans le cadre du PLU (et il n’y en a eu strictement aucune dans le cadre du SCOT !).
Aujourd’hui Mallemort est clairement à la croisée des chemins et doit choisir sa voie entre deux options:
Soit préserver le cadre de vie que nous connaissons en faisant en sorte que Mallemort reste un village raisonné et durable. Il faudra pour cela limiter la croissance démographique et l’étalement urbain avec comme objectif de maintenir le bourg dans ses limites naturelles (Durance, N7, Canal EDF) et de préserver le hameau de Pont Royal. La population ne devrait pas dépasser 7000 à 8000 habitants à l’horizon 2040.
Soit persister dans la politique d’expansion proposée en mars 2013, continuer à contourner les prescriptions de modération de la consommation foncière du SCOT (plus de 7 ha de lotissements supplémentaires ouverts en un an !), multiplier les surfaces de Zones d’activités, maintenir le projet d’urbanisation de la zone située entre le bourg et Pont Royal… Mallemort pourrait ainsi devenir une agglomération dépassant 10000 habitants à l’horizon 2040.
Quel Mallemort voulons-nous en 2040 ?
Les candidats doivent clairement nous indiquer leur vision.
L’emploi :
La situation de l’emploi sur la commune est très contradictoire. A priori Mallemort apparaît plutôt bien doté en emplois (presque 1 emploi pour 3 habitants en 2009), mais ces emplois profitent peu aux habitants de la commune. En conséquence parmi les communes de plus de 5000 habitants de la région, Mallemort est celle qui (avec Sénas) possède le taux de chômage le plus élevé ainsi que le taux d’emploi de proximité le plus faible. Entre 1999 et 2009 il y a eu 349 emplois supplémentaires sur la commune, mais seulement 47 Mallemortais de plus (13% des emplois supplémentaires) avec un emploi sur la commune, Source INSEE. Le développement de l’emploi de proximité doit vraiment devenir une priorité.
La relance de l’activité économique en centre-bourg :
Il faut mettre un terme au déséquilibre introduit par la Zone d’Activités Intermarché. Depuis sa création nous avons vu le commerce de proximité dans le village mourir à petit feu. Mallemort est aujourd’hui la commune de l’Agglopôle qui possède le moins de surface commerciale en centre bourg par millier d’habitants ! (source DACOM). Il est temps de réagir !
L’optimisation et la pérennisation des Zones d’Activités existantes :
Il faut arrêter de créer des Zones d’Activités puis de les laisser mourir et aller en implanter d’autres ailleurs (exemple : Le Coup Perdu, La Verdière). Le laisser-faire actuel n’est plus acceptable, la commune doit initier une véritable démarche de développement durable et prendre en charge la gestion à long terme de ses Zones d’Activités.
La relance de l’agriculture :
Les mots d’ordre traditionnels de préservation et de valorisation de l’agriculture ne suffisent plus et ne sont plus crédibles. Il faut une action volontariste forte pour relancer réellement cette activité qui fonde l’identité de notre territoire.
Le logement social :
En 2009 il y avait moins de 6% de logement sociaux sur la commune….En conséquence à compter de 2016 le SCOT pourrait imposer jusqu’à 50% de logements sociaux dans toutes les opérations d’urbanisme sur la commune. Il n’est plus possible d’ignorer ce sujet qui coûte chaque année près de 100.000 Euros de pénalités à la commune.
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