L’enquête publique sur le projet de centrale photovoltaïque dans les collines de Lambesc a eu lieu en juillet dernier. Si le personnel de la société Silversun, la MFR Garachon et la municipalité se sont mobilisés pour apporter un maximum d’avis favorables, on trouve aussi quelques contribution qui critiquent ce projet. Voici notamment un joli texte rédigé par une jeune amoureuse des collines qui nous enjoint à préserver nos paysages et nos richesses naturelles.
Observation n° 109 du 29 juillet 2024 – 15:58
Je suis une jeune fille de treize ans et je vis à Cazan depuis toujours. Durant toute mon enfance, je me suis promenée dans ces magnifiques collines, à pied ou à vélo, qu’il pleuve ou qu’il vente. J’en ai exploré les moindres recoins jusqu’à les connaître comme ma poche. Je n’ai fait qu’un avec elles, mon esprit s’est perdu entre les chênes et les pins, à l’abri de tout souci. Elles m’ont offert un refuge calme, paisible et serein qu’on ne peut trouver ailleurs. Tous ces majestueux et vieux arbres m’ont donné un coin d’ombre et de fraîcheur pendant les rudes étés. Mais voilà que maintenant vous voulez installer un champ de panneaux solaires au beau milieu des collines sous prétexte de produire de l’électricité plus écologiquement ?
Je pense au contraire que votre projet utilise le couvert de l’écologie pour être mené à bien, mais en fait il ne l’est pas. L’écologie ce n’est pas produire toujours plus d’électricité, c’est au contraire l’économiser et la produire de façon responsable, certainement pas au milieu des collines.
Les voies DFCI ne sont pas adaptées au trafic de poids lourds. Leur aménagement engendrera forcément la coupe d’arbres, ceux-là même qui nous permettent de respirer, qui éloignent la chaleur accablante de l’été, qui nous procurent un peu d’ombre rafraîchissante.
Quant aux panneaux photovoltaïques eux-mêmes, seront-ils produits en Europe car l’empreinte carbone de panneaux fabriqués en Chine n’est en rien négligeable ?
Sachez que si vous mettez votre projet à exécution, vous ne massacrerez pas seulement une partie de ce qui fait de la Provence un lieu formidable, non vous détruirez aussi une partie de moi, de ce qui a constitué mon enfance. Quand la pluie retombera sur les collines, ce ne sera plus uniquement de l’eau, mais bien mes larmes ainsi que celles de la nature.
C’est pourquoi Madame ou Monsieur, je vous prie de bien réfléchir aux conséquences du choix de l’emplacement de votre projet et de ne pas aménager la colline comme s’il s’agissait d’un vulgaire parking de supermarché parce que la préservation de chaque arbre compte.
Avec tous mes remerciements,
Cordialement,
Une amoureuse de la colline.
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