Le PLU de Sénas est exécutoire depuis le 4 octobre dernier.
Voir : PLU de Sénas
A cette occasion, il est intéressant de comparer le PLU de Sénas et le projet de PLU en cours d’élaboration à Mallemort. Les deux communes sont en effet très comparables :
- Les population sont relativement semblables. Sénas a cependant près de 10% d’habitants en plus : il y avait 6770 habitants à Sénas en 2012 et 6197 habitants à Mallemort (données INSEE 2105), cet écart est encore plus important selon les dernières données INSEE : 6880 habitants à Sénas en 2013 et 6063 à Mallemort.
- Entre 2008 et 2012 les deux communes ont eu des taux de croissance comparables : 1.7% à Sénas et 1.8% à Mallemort (données INSEE 2015)
- Le dossier de présentation du PLU de Sénas estime à 2755 logements le parc de résidences principales au 1/1/2015. Le parc est estimé par la DDTM au 1/1/2015 à 2823 résidences principales à Sénas et 2696 résidences principales à Mallemort
- Le déficit en logements sociaux au 1/1/2015 serait de l’ordre de 376 logements à Sénas et de 447 logements à Mallemort
- Les parcs de résidences secondaires sont par contre très différents : 44 à Sénas et 1269 à Mallemort en 2013 (données INSEE 2016)
Conformément aux prescription SCOT les deux communes prévoient de réduire leur taux de croissance démographique à 1%. On s’attend donc à ce que ces deux communes réduisent leur flux annuel de construction. On s’attend également à ce que ce flux soit environ 10% plus faible à Mallemort qu’à Sénas. Curieusement il n’en est rien :
- Le PLU de Sénas prévoit la construction de 468 logements en 10 ans, soit 47 logements/an. Ceci correspond à une réduction de près de 20% du flux annuel de 57 logements/an observé entre 2008 et 2012. Cette réduction apparait cohérente de l’objectif SCOT de réduction de la croissance démographique.
- Le PLU de Mallemort identifie un potentiel foncier correspondant à 596 logements (présentation publique du 8 novembre 2016). Le flux annuel pourrait ainsi passer de 47 logements/an observé entre 2008 et 2012 à plus de 60 logements/an (+28%). En tenant compte du potentiel de mutation des très nombreuses résidences secondaires de la commune, le flux de nouvelles résidences principales pourrait atteindre 70 à 80 par an ( entre + 50% et +70%). Cette augmentation drastique parait clairement incompatible de l’objectif de maitrise démographique fixé par le SCOT.
Les approches de Sénas et Mallemort se distinguent également par les moyens mis en œuvre pour maitriser la croissance démographique et contrôler l’étalement urbain :
- A Sénas, l’ouverture à l’urbanisation des zones d’extension n’est prévue qu’à long terme, la priorité est clairement donnée à la densification de l’existant : 175 logements sont prévus en densification et seulement 23 logements en zone à urbaniser à court terme (zone 1AU). A plus long terme 10 ha et 270 logements sont prévus en zone d’extension 2AU à ouvrir après une procédure de modification du PLU en fonction des besoins réels de croissance.
- A Mallemort, malgré un potentiel de densification nettement plus important que celui de Sénas (potentiel de 374 logements dans les zones urbaines existantes), il est prévu d’ouvrir immédiatement la zone d’extension du Roure (zone 1AU). Les moyens de contrôle de la croissance démographique et de la consommation foncière sont donc extrêmement limités, seuls 3ha (environ 75 logements) sont en zone 2AU. Ceci est d’autant plus étonnant que les mutations de résidences secondaires pourraient entrainer un fort surcroit de croissance démographique difficile à maitriser.
- Sénas optimise l’utilisation de zones partiellement urbanisées ( ancienne zone d’activités : Grand Viollet et Mon Plaisir) en les passant en zone à urbaniser et en les densifiant.
- Mallemort n’utilise pas le potentiel de zones de ce type ( Grande Terres, Coup Perdu, Pont Royal Est) au profit d’un étalement sur des espaces agricoles vierges.
TP
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