VIVANT ! : Repérons ensemble les friches agricoles

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« Repérons ensemble les friches agricoles » : balade-carto du lundi 5 octobre à Sénas ou « un vent de liberté se lève »

Dans le cadre du festival VIVANT ! nous étions une trentaine de personnes au départ de cette balade, réunies devant les services techniques de la commune de Sénas.

Tout d’abord, un petit mot d’accueil de Mme Monique Buntz , élue de Sénas adjointe à l’Environnement et à l’Agriculture. Mme Buntz nous rappelle combien les terres de sa commune sont riches, grâce à un réseau d’irrigation performant. Là, elle loue tout le travail fait pour aboutir à ce réseau et on ne comprend pas très bien si elle nous parle des Romains , du Cardinal de Boisgelin, ou encore de l’EDF ou du TGV. Elle part ensuite très vite vers d’autres obligations (c’est le quotidien des élus…) et nous laisse entre plusieurs mains : 2 animatrices de Terres de liens (voir Terres de liens PACA), 2 personnes du Parc des Alpilles, un représentant de la SAFER et un agent de la commune en charge à Sénas de la gestion foncière agricole et du dossier de réhabilitation des friches.

C’est là que pour moi commence à se lever un vent de liberté : peut-on imaginer à Mallemort un agent de la commune en charge d’un dossier aussi important qui s’exprimerait seule et en toute liberté devant les citoyens ?

En face d’eux, finalement peu de personnes de Sénas : bien sûr Ann Tulloh (Australienne mais Sénassaise de cœur depuis de longues années) et deux agriculteurs voisins. Le reste de l’auditoire est varié : des jeunes voulant s’installer agriculteurs, un aixois qui veut porter un projet de pastoralisme et comme nous pas mal de curieux dont Sylvain Castagné élu délégué à l’agriculture à Mallemort.

La petite aux beaux yeux bleus de Terres de liens nous bombarde de questions dans une démarche participative: savons-nous ce que c’est qu’une friche ? et teste nos connaissances.

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Et nous voilà partis à travers des champs en bordure d’un lotissement en construction à la recherche de friches. La jeune stagiaire nous explique alors papier à la main ce qu’est une friche : un espace sans culture depuis au moins 3 ans mais aussi sans passage de troupeau et sans défrichement récent où se développent herbes et pousses d’arbres.

Devant un verger en déshérence, c’est la colle : est-ce une friche ?  Réponse : non car le jeune agriculteur qui nous accompagne va reprendre ces parcelles en gardant les arbres et sans défricher. C’est pour moi, l’occasion de sentir de nouveau un vent frais. Sénas fut dans les années 60 ,70 le verger de la région et le souvenir des belles pêches bien mûres et juteuses produites sur ces terres me revient en mémoire.

Le représentant de la SAFER nous apprend à utiliser l’application OPENFRICHEMAP (voir notre article). Il s’agit d’une application téléchargeable sur smartphone qui permet à tout un chacun de signaler les friches et d’enrichir une base de données. Le recensement des friches : une démarche participative et citoyenne portée par la SAFER !

Il nous rappelle par ailleurs que SAFER n’est pas obligatoirement synonyme de préemption. Son rôle consiste à contrôler que les transactions foncières vont permettre le maintien de l’agriculture sur ces terres.

Sur proposition du Parc, trois communes seulement sur les 17 communes du Parc (Orgon, Sénas et Le Paradou) ont adhéré à un projet de recensement et de réhabilitation des friches. Orgon est la commune pionnière dans cette démarche.

Le travail de recensement réalisé avec OPENFRICHEMAP sera suivi d’un travail en collaboration entre la commune, la SAFER, le Parc et les propriétaires concernés pour définir une possible remise en culture des terres. La technicienne en charge de ce dossier à la Mairie de Sénas est vraiment engagée et l’avancée conséquente : 150 propriétaires ont été contactés et une quinzaine ont à ce jour répondu favorablement. Une réunion d’informations est prévue le 12 octobre.

Le fonctionnement du Parc nous est précisé, on nous parle de démarche participative entre  élus, représentants du Parc et les agriculteurs, mais jamais les associations de défense de l’environnement ne sont mentionnées ! Il est rappelé, qu’au final, seuls les élus décident… Le Parc du Luberon semble mieux écouté par les élus du Vaucluse que celui des Alpilles. A Lauris ce type de projet a été initié bien plus tôt.

Des questions sont posées sur la protection des haies. En réponse, un dépliant établi par le Parc sur le sujet nous est fourni.

Pour finir : jus de pomme et de poire de production locale sont offerts dans des gobelets carton : tout est parfait !

Une démarche tout à fait exemplaire que la Parole aux Citoyens va promouvoir et accompagner dans notre commune.

Muriel

Publié dans Agriculture

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