Voici deux exemples d’actions mises en œuvre tout près de chez nous pour aider au maintien des commerces au centre de nos villages :
- Sénas met en ligne un questionnaire destiné aux habitants de la commune. Il s’agit de faire le point sur leurs habitudes et leurs souhaits concernant les commerces du centre-ville. Au-delà des données qui seront recueillies, ce type de démarche présente avant tout l’intérêt de sensibiliser les habitants sur l’importance du commerce de proximité et du « consommer local » pour maintenir la vie dans nos villages. L’implication des habitants/consommateurs dans ce type de réflexion est en effet indispensable car en définitive ce sont eux qui ont le pouvoir de pérenniser l’activité économique à l’intérieur des villages
- Le 23 avril dernier le conseil municipal de Saint Chamas a débattu d’un projet de délibération visant à instaurer un périmètre de préemption en centre-ville dans le but de pérenniser le commerce de proximité. Ce droit de préemption se conçoit en conformité avec les articles L214-1 et suivants du code de l’urbanisme : en cas de préemption par la commune celle-ci dispose de 2 ans pour finaliser la reprise du fond de commerce, pendant cette période elle peut louer le fond au futur repreneur, la reprise fait l’objet d’un cahier des charges et d’un appel à candidature.
L’avenir des centres villes
Sous prétexte de création d’emplois, aménageurs et promoteurs ont exercé, et continuent d’exercer, des pressions énormes sur les élus de nos communes: il s’agit pour eux d’aménager sans cesse de nouvelles zones d’activités. Résultat : dans les villages les commerces disparaissent au bénéfice de commerces de même nature installés dans les nouvelles ZAC aménagées en périphérie. En conséquence, l’activité et la vie économique (la vie tout court !) disparaissent peu à peu des centres-bourgs…
L’évasion commerciale vers la périphérie fonctionne en effet comme un cercle vicieux : la délocalisation d’un seul commerce entraine une baisse de fréquentation du centre ville et de ses commerces. Ainsi à Mallemort, une pharmacie se délocalise et au final ce sont également une quincaillerie, une boulangerie et une banque qui disparaissent… Même s’il y a beaucoup d’exagération dans cet exemple, il n’en reste pas moins vrai que toute délocalisation d’un commerce de proximité a globalement un effet clairement négatif sur l’emploi dans la commune.
L’exemple de Sénas est tout à fait significatif : sous la pression des promoteurs, la commune a créé une nouvelle ZAC (zone Simply Market) et multiplié les lotissements. En théorie ceci devait être très positif pour l’emploi et pour la commune … Mais au final la réalité est tout autre : la commune a perdu 30 emplois (1619 emplois en 2006 et seulement 1589 en 2011, alors que la population a augmenté de 534 habitants supplémentaires, chiffres INSEE). Si ce type d’opération présente un intérêt, c’est uniquement, pour les aménageurs …
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