La destruction des terres agricoles

La délocalisation de l’industrie et de l’agriculture

En France la délocalisation des activités industrielles vers des pays à bas coût de main-d’œuvre a été une tendance économique forte entamée dans les années 90. Aujourd’hui le pays commence tout juste à percevoir les effets dramatiques de cette politique sur son équilibre économique…

La destruction de nos espaces agricoles les plus productifs constitue exactement une erreur de même nature. Faire disparaitre les meilleures terres agricoles sous prétexte d’urbanisation à tous crins, équivaut à délocaliser vers d’autres pays l’activité économique la plus fondamentale qui soit. Suite à ces destructions, ce qui ne sera plus produit en France devra l’être en Espagne, au Maroc ou ailleurs. Là encore il s’agit de délocalisation avec d’importantes conséquences sur l’emploi direct et indirect (vente et entretien de matériel agricole, semences, engrais, produits phytosanitaires, expédition, MIN, circuits courts de commercialisation…).

Les conséquences néfastes de la délocalisation

A long terme les conséquences de ce type de politique sont encore plus dramatiques pour l’agriculture que pour l’industrie. Si dans le domaine industriel il demeure toujours possible de relocaliser une usine en la reconstruisant sur son emplacement d’origine, ceci est impossible pour l’agriculture. Les terres qui auront été détruites pour couler des fondations de béton et goudronner des parkings ne seront plus récupérables avant des centaines d’années. Il faut bien être conscient qu’en détruisant nos meilleures terres nous hypothéquons irrémédiablement l’avenir des générations futures.

L’avenir de la France dans l’industrie agroalimentaire

Il y a peu la France était leader en termes d’industrie agroalimentaire et fortement exportatrice. Aujourd’hui si la balance commerciale reste encore légèrement positive dans ce domaine, c’est uniquement grâce au renchérissement du prix des céréales et à quelques productions de niche comme le vin. A ce jour nous ne sommes déjà plus autosuffisants pour ce qui concerne l’élevage ou la production de fruits et légumes.

S’il reste encore imaginable pour certains de détruire des terres agricoles pour acheter des denrées à l’étranger, ceci ne sera plus économiquement viable d’ici quelques dizaines d’années : avec un baril de pétrole à plus de 500$ les coûts de transport deviendront prohibitifs. Dès aujourd’hui la préservation de nos meilleures terres agricoles est devenue un enjeu majeur pour l’avenir.

La position du maire de Mallemort

D’après un article paru dans Le Régional n°4948 du mois de mars 2013,  monsieur le maire se serait réjoui lors d’un conseil municipal d’avoir « réussi à gagner un morceau de terres agricoles de plus », comme si le seul objectif d’une municipalité était de conquérir le plus de terres agricoles possible… Dans quel but , si ce n’est de faire plaisir au lobby des aménageurs ?

Contrairement à ce que semble penser notre Maire actuel, l’aboutissement éventuel de ce projet ne constituerait nullement une victoire (sauf pour quelques propriétaires…) mais bien au contraire une perte irrémédiable pour l’ensemble de la collectivité et pour les générations futures.

Publié dans Agriculture

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