Transition en Pays Salonais…….. Et si ensemble, on s’étonnait ?

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Dans sa newsletter du mois de décembre, le collectif Pacte pour la Transition en Pays Salonais diffuse une tribune à laquelle nous adhérons totalement et que nous reproduisons ci-dessous :

Transition en Pays Salonais. Et si ensemble, on s’étonnait ?

Si le climat de cet été a été plutôt agréable en Provence, sans véritable forte canicule, l’incendie du massif des Maures, l’orage diluvien à Salon et les épisodes climatiques extrêmes (dôme de chaleur au Canada, records de température en Europe, précipitations extrêmes, feux immaitrisables, etc.) ont rythmé ces derniers mois avec leur lot de pertes humaines, animales, végétales et matérielles. Pour couronner le tout, le nouveau rapport du GIEC, qui affine ses modèles de prévisions, alerte une fois de plus sur le possible caractère irréversible des dérèglements révélé pas une fréquence accrue d’épisodes extrêmes. Sans parler de l’effondrement de la biodiversité avec des populations d’animaux et d’insectes en chute libre…

Avec l’avènement de la révolution industrielle, les horizons et les frontières ont été dépassés au travers d’une consommation exponentielle d’énergies fossiles, vécue comme libératrice, émancipatrice et créatrice de richesses immenses mais considérée maintenant comme un piège absolu pour l’humanité.

Le scénario d’un réchauffement maitrisé à +1,5°C de la température moyenne de la planète, considéré comme acceptable, implique des exigences de sobriété, des mutations drastiques de nos modes de vie et un investissement financier abyssal que, pour l’instant, aucune société, nation ou collectif ne se résout à engager totalement.

Pour ne pas déstabiliser socialement et économiquement le monde, les états riches font le choix de petites avancées qui certes sont utiles et appréciables mais sans commune mesure avec l’Enjeu. Alors que les pays en voie de développement aspirent aussi à un monde meilleur et  ouvrent la question des partages… Ce constat d’immobilité laisse à penser que le réchauffement ne sera pas maitrisé à la hauteur du scénario 1.5 °C ouvrant la place à l’inédit climatique avec son lot de records qui vont s’empiler, à la désespérance et aux situations chaotiques et migratoires qui mettront in fine à mal nos modes de vie, nos démocraties et nos libertés.

Alors que faire ?
Guidés par des pionniers, relayés par de nombreuses associations organisations non gouvernementales et par l’ampleur de l’information scientifique, des femmes et des hommes font d’ores et déjà le choix de profondément modifier leur comportement avec la ferme conviction que l’addition d’actions individuelles est une partie de la solution…

Pour aller plus loin sur notre territoire, il y a déjà 18 mois, un collectif d’une quinzaine d’associations locales et de citoyens engagés a propulsé un ensemble de propositions élaborées au niveau national intitulé
« Pacte pour la Transition » pour entrainer les exécutifs municipaux à engager les changements nécessaires à la résilience en réponse aux enjeux majeurs écologiques, sociaux, démocratiques.
9 équipes candidates aux municipales engagées dans l’initiative « Pacte pour la transition » ont accédé à la direction des communes du pays salonais (Alleins, Aurons, Eyguières, Grans, Mallemort, Miramas, Saint Chamas, Salon, Sénas).

Aujourd’hui, nous souhaitons donner un premier bilan sur les dynamiques de ce pacte. Quelques municipalités sont exemplaires d’autres cheminent doucement et certaines, en rupture de pacte, érigent la procrastination comme acte majeur de gouvernance… Si les thèmes autour de l’écologie commencent à être pris en compte, les mesures en faveur de la solidarité ne sont pas retenues et celles sur la démocratie participative peinent à se mettre en place alors qu’elles seraient un vecteur de mobilisation pour lutter contre la désaffection des citoyens avec le monde politique. Après une année, notre collectif, qui se structure et s’amplifie en essaimant sur toutes nos communes, tient néanmoins à remercier tous les élu.e.s pour leur écoute et leurs mobilisations, la mise en place d’actions déjà réalisées, en cours ou à venir. C’est positif mais surement pas suffisant au regard des enjeux.

Aujourd’hui nous réaffirmons que nos communes doivent massivement s’investir dans ce pacte et l’amplifier.
Nous ne céderons pas à la lassitude, à la lenteur, au catastrophisme. Nous ne croyons pas à la tentation de se retirer dans une bulle, aussi verte soit elle, ni même à la certitude de solutions technologiques à venir. La façon d’appréhender cette crise oppose que nous revisitions nos façons de faire des choix où seuls le dialogue, la pédagogie, la coopération, l’intelligence collective et l’entraide seront gains d’avancées, de confiance et d’espoir.
Les solutions sont toutes connues et imposent de réviser les règles communes :

  • rompre avec la consommation d‘énergies fossiles sous toutes ses formes en accompagnant les plus précaires, imposer des règles drastiques pour l’habitat neuf (neutre ou à énergie positive),
  • recours massifs au photovoltaïque sur nos toits sans bétonner les terres arables pour combler le besoin énergétique de notre territoire,
  • s’engager fermement dans l’action « zéro artificialisation nette » en désimperméabilisant au maximum les sols,
  • limiter l’étalement urbain en privilégiant les projets remplaçants des bâtis existants,
  • aider tous nos agriculteurs à sortir de l’agrochimie en comprenant que chaque parcelle est un puits de carbone et une richesse en termes de biodiversité,
  • favoriser l’installation d’agriculteurs bio, respecter et implanter des zones de fraicheur en ville en plantant des arbres partout où c’est possible,
  • lutter contre les pollutions sous toutes les formes chimiques et physiques,
  • réduire inexorablement la place de la voiture individuelle en ville,
  • privilégier les transport en commun et le vélo,
  • intensifier les actions de démocratie participative,
  • revendiquer et concevoir des communes plus inclusives…

L’effort à fournir est immense – on en a conscience !
Heureusement on a la chance de savoir quoi faire, Alors étonnons-nous et passons collectivement à l’acte… en sensibilisant, éduquant, accompagnant les plus démunis, co-construisant les politiques locales qui intègrent en premier les impacts climatiques et sociaux à long terme.

La co-construction non culpabilisatrice que nous appelons de nos vœux invite chaque citoyen et nos représentants à s’impliquer, maintenant, fortement et durablement pour limiter notre dette climatique à transmettre à nos enfants.

Faisons-le maintenant !
Le collectif « Pacte pour la Transition en Pays Salonais »

Voir  l’intégralité de la newsletter  dans laquelle, il est notamment question des mesures du Pacte mises en œuvre par la commune de Mallemort

Publié dans Démocratie, Environnement / Cadre de vie

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